La psychomotricité : être bien dans son corps, bien dans son cœur, bien dans sa tête !
Laisse-moi deviner … En lisant le titre de l’article tu t’es surement dit Psychoquoiiiiiii ??? Tu tombes bien. Cet article est là pour te parler de ce magnifique métier, ma vision de celui-ci et de mes ressentis personnels.
Tout d’abord, petite présentation. Je m’appelle Gaëlle, j’ai 25 ans et je suis psychomotricienne diplômée d’Etat depuis maintenant 3 ans. Pour y arriver j’ai dû faire une année d’école préparatoire puis passer des concours dans toute la France. J’ai réussi mon concours à l’ISRP PARIS où j’ai eu mon diplôme après 3 années (intenses) d’études.
Actuellement, je travaille en CMPP (Centre Médico Psycho Pédagogique), en SESSAD HM (Service d’Education Spéciale et de Soins A Domicile pour les enfants en situation de Handicap Moteur) et en SAAAS DV (Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à la Scolarisation pour les enfants Déficients Visuels). Je ne travaille donc qu’avec des enfants, avec des problématiques différentes, ce qui apporte un réel dynamisme à mon travail !
L’une des richesses de ce métier est de pouvoir travailler avec une patientèle (et non une clientèle, nous ne sommes pas commerçants !) très diversifiée. Du nourrisson à la personne âgée en passant par l’enfant, l’adolescent et l’adulte, la psychomotricité peut intervenir à tous les âges de la vie. Dans ce genre de métier, on ne s’ennuie pas. Nos patients, petits ou grands, viennent avec leur histoire de vie, leurs bagages émotionnels, leur personnalité, leurs ressources, leurs différences … La psychomotricité, c’est voir la personne dans sa globalité.
On prend en compte le corps, le psychisme et l’affect de la personne.
En effet, la psychomotricité c’est traiter des troubles corporels liés à des troubles psychiques et vice versa. Pour qu’une séance de psychomot soit investie, il faut prendre en compte les centres d’intérêt du patient. Ainsi, chaque prise en charge est unique et personnalisée en fonction des objectifs, des capacités, des difficultés, des centres d’intérêts, de l’état du jour (fatigue, baisse de moral, douleur …) etc.
Vous l’aurez compris, pour devenir psychomotricien(ne), il faut pouvoir s’adapter, être créatif mais aussi être patient et empathique.
Les psychomotricien(ne)s utilisent plusieurs médiations comme support de rééducation et de thérapie comme : le jeu, la musique, la relaxation, le sport, la danse, le chant/la voix, le théâtre, l’eau, la médiation animale, l’expression corporelle, l’expression plastique et bien d’autres encore.
Par exemple, j’accompagne actuellement un adolescent de 14 ans en situation de handicap moteur. Ce jeune bénéficie déjà de beaucoup de prises en soin (kinésithérapie, ergothérapie, psychologie) en plus de son emploi du temps de collégien. Il est donc primordial que je parte des attentes du jeune et de ses centres d’intérêt pour qu’il adhère à l’accompagnement en psychomotricité. Ce jeune s’intéresse beaucoup au sport et notamment au football. Je lui propose alors de lui faire découvrir d’autres sports, comme l’athlétisme, le basketball, le handball (…) pour en faire un support de rééducation qui permet de travailler le schéma corporel, la coordination, la régulation du tonus, l’équilibre, la confiance en soi, la prise de risque, la gestion des émotions etc.
Le schéma corporel
Parlons-en. C’est une notion peu connue mais très importante ! Au cours de la vie, et notamment à l’adolescence ou lors du vieillissement, notre corps se transforme. Qui n’a jamais vu un adolescent maladroit renverser son verre ou se taper le bras contre une porte ??? Nous devons sans arrêt nous adapter à notre corps.
Toutefois, l’adaptation peut être difficile lorsqu’il y a des changements rapides comme à la puberté, après un AVC ou lors d’une pathologie par exemple.
Pour cette notion, j’aime utiliser l’image d’une voiture (non promis je ne pars pas en cacahuète). Imaginez que vous échangiez votre petite voiture citadine habituelle contre une grosse Berline familiale. Vous allez forcément avoir un temps d’adaptation pour vous faire à cette nouvelle voiture ! Il faut trouver une nouvelle installation dans l’habitacle qui nous convienne, repérer les nouvelles commandes, prendre en compte la dimension de la voiture pour se garer et pour s’arrêter etc. Le/la psychomot peut intervenir pour accompagner ces modifications corporelles et aider le patient à se réapproprier psychiquement et corporellement ce nouveau corps.
J’aime demander aux enfants leur vision de mon métier
« On joue pour que j’apprenne à rester concentré et pas bouger dans tous les sens ». L. , 10 ans, suivi au CMPP.
« Tu m’apprends à bien courir et sauter mais aussi à bien toucher avec mes doigts ». C. , 5 ans, non voyante et suivie au SAAAS.
« On travaille pour que je me serve bien de ma main droite et des 2 mains en même temps mais aussi que j’apprenne à me contrôler quand je suis en colère ». M. , 14 ans, suivi au SESSAD handicap moteur.
Enfin, en devenant psychomotricienne, je suis surtout devenue une passionnée et il me semble indispensable d’être animée par cette discipline pour pouvoir l’exercer. J’ai eu la chance d’avoir une enfance heureuse et d’être en bonne santé. Aujourd’hui, je veux tendre la main aux enfants et leur famille qui n’ont pas eu cette chance ou qui rencontrent des difficultés.
Nous nous retrouvons parfois avec des situations difficiles à gérer : des histoires de vie douloureuses de nos patients, des pathologies évolutives, un manque de moyens institutionnels, une reconnaissance du métier mitigée, une forte augmentation des enfants nécessitant un accompagnement médico-social, un salaire assez moyen MAIS l’amour du métier fait que je ne regrette en aucun cas d’être devenue psychomotricienne !
Dans ce type de métier j’ai 2 salaires : celui que je touche à la fin du mois sur mon compte en banque ET le résultat de mon travail c’est-à-dire les progrès, le mieux-être et les sourires des enfants que j’accompagne et que j’aide à grandir.
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Voir ” la personne dans sa globalité ” cette étude du corps sous cet aspect est aussi passionnant! Une belle vision, merci pour ce partage et belle continuation!
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, vous devez toujours la comparer à un commentaire spécifique. Veuillez lire Débogage dans WordPress (en) pour plus d’informations. (Ce message a été ajouté à la version 6.1.0.) in /home/soissociut/www/wp-includes/functions.php on line 5835Cet article m’a permis d’en savoir un peu plus sur ce métier qui n’existe pas depuis si longtemps. Un beau métier que tu as l’air d’exercer avec passion, bravo Gaelle !